Dans l’un des quartiers les plus pauvres de Dakar, une petite clinique et école géré par les soeurs de Saint Joseph de Cluny, le Centre Derklé, fournit des soins et l’éducation à des femmes et enfants de tous âges. Il fonctionne comme une structure laïque et accueille une population majoritairement musulmane. Le Centre Derklé fait payer aux patients l’équivalent d’un dollar par visite, mais en cas d’extrême nécessité, il réduit ce montant ou renonce au règlement.
Centre Derklé

On trouve à Derklé une clinique familiale où les sœurs fournissent des soins médicaux de base et les premiers soins. Chaque jour, elles traitent un grand nombre de femmes et d’enfants souffrant de malnutrition, de malaria et d’infections.
Derklé joue un rôle important et emploie une obstétricienne sénégalaise, le Dr Juliette Faye, qui fournit des soins aux femmes de Dakar. Bien qu’elle ne travaille là que deux ou trois jours par semaine – elle travaille également à l’Hôpital Fann – sa présence a entrainé une augmentation des patients d’une moyenne de 42% par semaine. Le Korsa paie le salaire de cette professionnelle extraordinaire qui pratique ou supervise les accouchements ainsi que les soins prénatals et postnatals aux mères.
Nous donnons également des fonds au Dr Faye pour couvrir les frais médicaux des femmes insolvables, et grâce à notre partenariat avec Project C.U.R.E., nous avons procuré à Derklé des fournitures et équipements médicaux.
Derklé offre une sensibilisation sur l’importance des programmes de vaccination et de nutrition des nouveau-nés, et, en cas de besoin, donne du lait enrichie aux enfants pour éviter la malnutrition et ainsi leur assurer un bon départ dans la vie. Grâce à la seule donation d’un ami français du Korsa, nous avons été en mesure de financer l’achat de 5 000 kg de lait en poudre fortifié, une quantité annuelle qui bénéficie à environ 1400 enfants.
Le Centre Derklé abrite une école maternelle avec quatre salles de classe pour les enfants âgés de 2 à 5 ans. Le programme met l’accent sur l’enseignement du français, car la plupart des enfants parlent le Wolof à la maison, et ont besoin du français à six ans quand ils commencent la scolarité dispensée par le gouvernement sénégalais.
Derklé dispose d’une école de commerce pour adolescentes, spécialisée dans l’enseignement de la couture, afin de les aider à devenir des apprentis chez des tailleurs locaux. L’objectif est d’offrir à ces jeunes femmes l’indépendance et, si elles le désirent, une autre voie qu’un mariage précoce, la pauvreté, et un manque de contrôle sur leur destinée.